Un couple passionné d’histoire, chacun dans son domaine, et qui a cristallisé cet amour de l’Hier par ce projet d’une reconstitution pharaonique.
D’autres amours les animent et chacun en a fait un métier.
Il est arbalétier, il fabrique des arbalètes antiques et médiévales et des matrice de monnaie.
Il anime des fêtes médiévales et des collèges, en enseignant au public le tir à l’arbalète, le tout ponctué de chroniques historiques.
Il fait du combat spatiate et initie à cet art.
Elle est animatrice historique, elle anime aussi des fêtes médiévales et des collèges en frappant la monnaie tout en, bien sûr, parcourant l’Histoire. Elle raconte aussi l’étymologie des expressions françaises qui ont traversé les siècles et explique le pourquoi du comment de l’évolution de la langue française.
Elle est aussi professeure de danse.
Tant de passions les ont réunis et unis.
A eux deux, ils vont mettre leur outils en commun, leurs mots, leurs émotions, leur sueurs, leurs temps et vont créer l’expérience unique qu’est Team’Story 1942.
Nous vous invitons à vous rendre à la rubrique « historique du projet » qui vous en dira long sur sa naissance et son aboutissement.
« Le projet titanesque est l’évolution d’un jeu de plateau à deux niveaux, de ma conception, vers un jeu, en trois dimensions. Sur le plateau : les navires de surface, et sous le plateau : les U-Boot.
Le premier jeu de plateau est lui-même né d’une passion vive pour les bâtiments sous-marins, alliée à la lecture du livre intitulé Sous-Marin, la fascinante aventure des guerriers du silence (voir bibliographie). Ce livre a suscité en moi un profond étonnement face à la quantité massive des navires submersibles (1195 sous-marins), construits en période de conflit. Piqué au vif, je me suis largement documenté. De lectures en lectures, et mon intérêt croissant, j’ai finalement ressenti le besoin impérieux de cristalliser cette passion dévorante par sa matérialisation.
Les premiers croquis ont vu le jour à Noël 2003 suivis de la rédaction des règles du jeu. En février 2004, j’ai construit un prototype, testé en mars. Après deux ans de constants essais et donc de remaniements, les joueurs (amis) et moi-même, avons fini par régler et équilibrer les forces navales des deux camps, tout en augmentant la capacité du jeu, sans en accentuer les difficultés. Les règles du jeu ainsi épurées, permettent à tout novice l’accès au jeu, tout en lui conservant un aspect hautement tactique et stratégique.
Les dernières parties ont confirmé un choix immense de combinaisons et nous ont surpris quant à la diversité des situations.
Peu à peu, il m’est apparu que ce jeu de plateau méritait d’être vécu à échelle réelle.
Pourquoi ? Parce que soudain, il ne me convenait plus qu’une réalité historique puisse être l’objet d’un simple jeu. Il me fallait vivre et faire vivre pleinement la mesure de la bataille de l’Atlantique, tant par volonté de rendre hommage à l’Histoire, que par volonté de faire ressentir peurs, émotions, angoisses, satisfactions, réflexions stratégiques… comme l’ont vécus marins et sous-mariniers, ces guerriers des océans.
Très vite, j’ai nourri l’idée de créer une reconstitution historique avec 4 participants ; deux au commande du navire, deux autres à celle du U-Boot. Le mois de novembre 1942 sera la période choisie pour son équilibre précaire entre forces navales anglaises de surface et forces sous-marines allemandes :
« Cette rencontre navale sera une reconstitution historique avec figurants et comédiens. Elle sera partiellement photographiée et filmée. Je veux des voitures et costumes d’époque, des scénarii mettant en scène des situations réelles (que je réadapterai pour les besoins de mon projet), des intrigues, des résistants et leur campement, des espions et espionnes, des soldats allemands, du grand, du vrai, des émotions ».
J’ai décidé que lors de cette rencontre, afin d’ancrer le ressenti des 4 participants, ils devront vivre et dormir à bord. Il me fallait donc construire la passerelle de commandement d’un HMS* et le poste central d’un U-Boot (sous-marin allemand)**, intérieur et extérieur pour les deux bâtiments », voilà où j’en étais de ma réflexion.
*Passerelle de commandement (cabine surplombant le pont d’où sont donnés les ordres), mess et cabine d’un navire anglais, reconstitués à échelle 1 – (voir rubrique « Galerie Photos »)
**Tronçon du poste central d’un U-Boot, (le U-552), sous-marin allemand, reconstitué à échelle 1 – (voir rubrique « Galerie Photos »)
Ainsi donc, en octobre 2007, ma compagne et moi sommes allés à Londres afin de prendre des clichés et mesurer le HMS Belfast, navire anglais actuellement à quai sur la Tamise. Ainsi, à l’aide de ces photos et mesures, j’ai pu récréer la cabine du navire à l’échelle 1 (avec toutefois réduction en largeur), avec douche, toilettes, couchettes et petite salle à manger des commandants.
Les marins de surface auront ainsi accès au dessus du plateau* pour manipuler les 28 maquettes des navires, avions et convois – 57 cm pour le porte-avion –
*Plateau géant de 6 m x 3,50 m avec 28 maquettes de sous-marins et navires de 20 à 50 cm – (voir rubrique « Galerie Photos »)
En avril 2008, nous nous sommes rendus à Kiel, en Allemagne, où nous avons fait de même avec le U-995, l’un des derniers U-Boote de ce type, visible à ce jour.
Les sous-mariniers auront accès au dessous du plateau pour manipuler les 7 maquettes des U-Boote – longueur 21 cm- à partir de ce bâtiment.
Le poste central du U-Boot a été recréé à l’échelle 1, intérieur et extérieur (longueur de 6,20 mètres et hauteur de 4,50 mètres au sommet du kiosque), avec toilettes, couchettes, table pour les repas.
Fin 2009, nous avons fait l’acquisition d’un bâtiment et j’y ai contruit, tout simplement, le poste central du U-Boot et la passerelle de commandement du navire, séparés par un plateau à deux niveaux, pour que se joue la rencontre navale. Le quai d’embarquement avec matériel prêt à être embarqué, la façade d’une maison et le bureau de réception des commandants de la Kriegsmarine sont venus finaliser le projet.
Entre-temps, en 2006, nous avions fait l’acquisition une Traction Citroën.
Fidèle à ma volonté de situer cette rencontre entre le cinéma vivant et la réalité, j’ai rénové une dépendance de 72 m2 pour en faire un cabaret. Il sera l’une des cartes maîtresses des scénarii, tout en restant un lieu de festivité dans l’esprit des cabarets de l’époque. Après 6 mois de travaux, « The Smoking Cat Cabaret » sera inauguré le 1er mars 2008… dans une ambiance 1942, chanteuse au répertoire approprié, magicien, danseuse, tout y était jusqu’aux étiquettes de bouteilles.
Quant à l’origine du nom « The smoking Cat Cabaret », c’est un clin d’oeil au « Chien qui fume », illustre restaurant parisien où l’on y déguste de savoureux plateaux de fruits de mer. Et pourquoi « chat » ? Parce que ma compagne et moi-même avons une réelle affection pour ces petits félins.
Pour revenir à l’aspect évènementiel du projet, dans un souci d’exactitude des faits, j’ai rencontré d’anciens résistants. J’ai même eu la chance de croiser, sur ma route, un ex agent-secret et une charmante vieille dame anglaise, travaillant à l’époque, aux services Ultra (Service secret anglais de décryptage des messages des U.Boote) . Ces divers entretiens, riches de détails et points de vue, pleins de vécu, m’ont permis l’écriture de scénarii.
Pour la réalisation de ce site, un grand nombre d’amis volontaires et généreux se sont prêter à mes exigences (tyranniques) pour des séries de photos et des journées de tournage, en extérieur, sous un soleil de plomb ou un froid sybérien, comme en intérieur (cabaret, sous-marin, cabine de HMS).
Quant au plateau, il a fallu assembler et peindre les 28 maquettes de sous-marins, navires de guerre et de convoi, avions… moindre mal après la construction d’un poste central d’un U-Boot et d’une passerelle de commandement d’un HMS…
Pour comprendre et reconstituer les manoeuvres de plongée d’un U-Boot, trois mois de recherche ont été nécessaires. Tony T, un ancien sous-marinier, m’a aidé à remettre dans l’ordre chronologique chaque étape des manoeuvres issues de mes recherches. Puis, j’ai fait appel à 3 autres amis, et pendant deux mois et demi, une à deux fois par semaine, nous nous sommes entraînés à la simulation de plongée, encadrés par Tony T. et Jean-Philippe Brothier qui a fait partie de l’équipe du Commandant Cousteau.
Un court-métrage s’en est suivi, retraçant précisément la plongée d’un U.Boot.
Les journaux se sont intéressés à « l’affaire », me donnant à deux reprises l’honneur de la première page, deux magazines m’ont offert un article, FR3 Poitou-Charente un reportage.
Au cours d’une des interviews, nous avons rencontré deux acteurs du très fameux film Das Boot.
Par ailleurs, M. Luc Braeuer*, le spécialiste incontesté en la matière, est venu, accompagné de M.Stéphane Hervouet, son ami et confrère visiter « mes bâtiments ». Belle rencontre entre passionnés. »
*co-créateur du musée Grand Blockaus de Batz-sur-Mer et du Mémorial de la liberté retrouvée de Quinéville, auteur de nombreux ouvrages sur les U-Boote, bases sous-marines…
REMERCIEMENTS
Nous tenons, ma compagne et moi, à vivement remercier toutes celles et ceux qui nous ont aidés dans ce projet, tant intellectuellement que physiquement : idées, cadeaux (objets de brocante, DVD, livres), préparation des scénarios, films, photos, prêts de matériel, de voiture d’époque, figuration, conseils, présence, soutien, enthousiasme…
Et je tiens personnellement à remercier ma compagne, Halima, pour m’avoir offert le livre déclencheur de toute cette aventure, pour l’intendance autour des invitations lors des tournages, pour la rédaction des textes du site, pour me faire confiance et prendre le risque.